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Introduction

Avenir énergétique du Canada en 2023 : Projections de l’offre et de la demande énergétiques à l’horizon 2050 (« Avenir énergétique 2023 ») est la plus récente perspective énergétique à long terme de la Régie de l’énergie du Canada. La série de rapports sur l’avenir énergétique du Canada explore diverses possibilités qui pourraient s’offrir aux Canadiens à long terme en matière d’énergie. À l’aide de modèles économiques et énergétiques, ces rapports étudient l’évolution possible de l’offre et de la demande en matière d’énergie. Avenir énergétique 2023 constitue le premier rapport de la Régie à présenter des perspectives à long terme à l’aide de scénarios dans lesquels le Canada atteint la carboneutralité d’ici 2050. Pour ce faire, notre analyse tient d’abord compte de l’objectif final, soit l’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050, puis utilise différents modèles pour déterminer les voies à suivre pour y arriver. Cette approche diffère de celle des versions antérieures du rapport, pour lesquelles aucune contrainte n’était appliquée aux modèles. Cette nouvelle façon de faire permet d’entrevoir l’avenir à partir d’une prémisse donnée.

Père expliquant à sa fille comment recharger un véhicule électrique.

L’atteinte de la carboneutralité à l’horizon 2050 prise en compte dans deux des trois scénarios d’Avenir énergétique 2023

Avenir énergétique 2023 propose trois scénarios. Deux de ceux-ci explorent des voies qui permettent au Canada d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Dans le scénario de carboneutralité à l’échelle mondiale, l’analyse suppose que le Canada atteint la neutralité carbone d’ici 2050. Elle suppose également que le reste du monde réduit les émissions à un niveau qui permet de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Dans le scénario de carboneutralité du Canada, le pays atteint également la carboneutralité d’ici 2050, mais le reste du monde progresse plus lentement vers la réduction des émissions de GES. Le troisième scénario, celui des mesures actuelles, mise sur des mesures de réduction des émissions de GES qui ne vont guère au-delà de celles déjà en place. Dans ce scénario, les résultats de la modélisation n’ont pas à refléter l’atteinte de la carboneutralité au Canada d’ici 2050. Également, ce scénario suppose une action climatique mondiale limitée pour l’avenir.

Les incertitudes sur la voie vers la carboneutralité explorées dans cinq simulations

En plus des trois principaux scénarios, Avenir énergétique 2023 comprend cinq simulations. En effet, la route vers la carboneutralité est jonchée de nombreuses incertitudes. Ces simulations explorent certaines d’entre elles en modifiant quelques hypothèses clés d’Avenir énergétique 2023 et en montrant l’incidence potentielle de ces changements sur la progression du Canada vers la carboneutralité.

  • Que se passera-t-il si les technologies permettant l’adoption à grande échelle de l’hydrogène sont plus coûteuses ou moins coûteuses?
  • Que se passera-t-il si la technologie des PRMDéfinition* évolue plus rapidement et coûte plus cher?
  • Que se passera-t-il si la technologie de CDADéfinition* évolue plus rapidement et coûte moins cher?
  • Que se passera-t-il si la technologie de CUSCDéfinition* n’arrive pas à maturité aussi rapidement et coûte plus cher?
  • Que se passera-t-il si les tendances en matière de recharge des véhicules électriques entraînent une demande d’électricité de pointe plus élevée?

La Loi sur la Régie canadienne de l’énergie (« LRCE ») est le fondement de presque tout ce que fait l’organisation. Le plan stratégique de l’organisation est aligné au mandat énoncé dans la LRCE et décrit sa mission comme suit :

Réglementer l’infrastructure énergétique sous réglementation fédérale afin d’assurer l’acheminement sécuritaire et efficace de l’énergie au Canada et ailleurs dans le monde, protéger l’environnement, reconnaître et respecter les droits des peuples autochtones, et fournir des analyses et des informations pertinentes et opportunes sur l’énergie.

Le rôle du conseil d’administration de la Régie est d’établir l’orientation stratégique de l’organisation. Le conseil d’administration a aidé la Régie à relever le défi de la modélisation de la carboneutralité et a fourni une orientation stratégique pour Avenir énergétique 2023 du début à la fin du processus.

La séparation claire des fonctions opérationnelles et décisionnelles de la Régie constitue un élément central de sa gouvernance. Le travail de la Régie en matière d’information sur l’énergie, qui comprend Avenir énergétique 2023, est indépendant des fonctions quasi judiciaires de la Commission de la Régie de l’énergie du Canada.

Il incombe à la Commission de rendre des décisions et de formuler des recommandations en vertu de la LRCE ainsi que d’autres lois. Elle examine chaque question dont elle est saisie en se fondant sur la preuve déposée par les parties au cours d’une instance. Quiconque souhaite utiliser le présent rapport dans une instance réglementaire devant la Régie peut le déposer à cette fin, au même titre que tout autre document public. Une partie qui agit ainsi se trouve à adopter l’information déposée et peut se voir poser des questions au sujet de cette dernière.

Technicien travaillant à l’ordinateur.

La Régie s’est efforcée d’améliorer ses outils d’analyse au cours des dernières années afin d’être à la hauteur du défi de la modélisation de la carboneutralité. À la fin de 2021, l’honorable Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles et ministre responsable de la Régie, a écrit à Cassie Doyle, présidente du conseil d’administration de la Régie. Dans sa lettre, le ministre Wilkinson demandait à la Régie d’entreprendre, dans les meilleurs délais, l’analyse de scénarios cadrant avec l’objectif de carboneutralitéNote de bas de page 1 du Canada d’ici 2050. Le ministre Wilkinson a demandé que l’analyse :

  • comprenne des scénarios entièrement modélisés de l’offre et de la demande de tous les produits énergétiques au Canada;
  • soit compatible avec un contexte mondial où l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius est atteint;
  • prenne en considération les incertitudes pertinentes, y compris les tendances futures dans les technologies à faibles émissions de carbone et les marchés de l’énergie.

Dans sa réponse, la présidente Doyle se réjouissait de la clarté de la lettre du ministre, en plus de confirmer que le prochain rapport sur l’avenir énergétique du Canada allait comprendre des scénarios de carboneutralité.

La consultation et la collaboration ont toujours été essentielles à la série de rapports sur l’avenir énergétique. Tout au long du processus, la Régie a sollicité les conseils et la rétroaction de divers experts dans le but de valider son approche, ses hypothèses et ses résultats préliminaires pour s’assurer de la solidité et de la crédibilité d’Avenir énergétique 2023 sur le plan technique.

Les ministères fédéraux, en particulier Ressources naturelles Canada et Environnement et Changement climatique Canada, ont joué un rôle important dans l’analyse d’Avenir énergétique 2023. Bien que la Régie soit ultimement responsable du contenu d’Avenir énergétique 2023, les deux organisations ont appuyé nos efforts en apportant une expertise technique substantielle à l’analyse. Cette collaboration a permis à la Régie d’obtenir la meilleure information possible sur les plus récentes technologies et l’évolution des politiques climatiques. L’organisation tient à remercier les deux organisations de leur soutien indéfectible dans cette entreprise.

La Régie a aussi sollicité les conseils de certains des plus grands spécialistes à l’extérieur du gouvernement, tant au Canada qu’à l’étranger. Les conversations avec des experts d’organisations comme l’AIE (en anglais), l’Institut climatique du Canada (en anglais) et l’Institut de l’énergie Trottier (en anglais) ont joué un rôle déterminant dans la solidité de l’approche de la Régie. L’organisation apprécie grandement cet apport.

La Régie tient également à remercier les nombreux experts qui ont commenté un document de travail portant sur des aspects techniques et répondu à un sondage sur son approche préliminaire au printemps 2022. Cette rétroaction en amont a joué un rôle important dans l’orientation du projet. Un résumé de cet engagement est fourni dans notre site Web Résultats du document de travail – Ce que nous avons entendu.

Portée d’Avenir énergétique 2023

Les projections d’Avenir énergétique 2023 reposent principalement sur des facteurs économiques et techniques. Ces facteurs comprennent l’activité économique, les politiques pertinentes, le rendement et les coûts de la technologie, les coûts de l’énergie et les caractéristiques de divers appareils énergétiques. Les modèles du rapport simulent la prise de décisions des ménages et des entreprises en fonction de ces facteurs, qui diffèrent dans chacun de nos scénarios.

L’avenir énergétique du Canada est toutefois beaucoup plus vaste que les facteurs économiques et techniques qui sous-tendent les projections d’Avenir énergétique 2023. Bon nombre de ces autres facteurs dépassent la portée de notre analyse. Ceux-ci comprennent l’évolution des préférences sociétales, des cadres de réglementation et des décisions, des facteurs socioéconomiques et d’abordabilité, ainsi que de l’interaction entre la transition énergétique et le parcours vers la Réconciliation avec les peuples autochtones.

Par exemple, le modèle est caractérisé par certains choix quant au type d’installations pouvant être construites pour répondre à la demande croissante d’électricité au cours d’une année donnée. Le modèle simule les technologies susceptibles d’être choisies en fonction des coûts initiaux de diverses options, des coûts futurs des combustibles, de l’incidence sur la stabilité du réseau et de tout facteur politique pertinent, comme la tarification du carbone.

Compte tenu des hypothèses du rapport, le modèle pourrait donner à penser que la construction d’un parc éolien, par exemple, constitue le résultat optimal. Toutefois, le processus de construction d’une telle installation dépendrait aussi d’autres facteurs, comme les résultats de la prise de décisions réglementaires et les points de vue de la société à l’égard du projet. Le rapport examine ces facteurs de façon générale pour déterminer si nos projections sont raisonnables, mais ces facteurs ne sont pas facilement pris en compte dans les modèles énergétiques ou la conception des études, et ils dépassent largement la portée d’Avenir énergétique 2023.

Édifice des Nations Unies.

L’incidence des changements climatiques sur l’économie et la filière énergétique représente un autre aspect de l’avenir énergétique du Canada qui dépasse la portée du rapport. Bon nombre des répercussions des changements climatiques sur le Canada aujourd’hui sont décrites dans la Stratégie nationale d’adaptation du Canada. Ces répercussions comprennent des phénomènes météorologiques plus fréquents et plus intenses, comme des inondations et des vagues de chaleur, ainsi que des effets plus graduels, comme le dégel du pergélisol et l’érosion côtière. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (« GIEC ») (en anglais), il est très probable que les températures à la surface de la planète augmentent au moins jusqu’en 2050. Cette augmentation donne à penser que les répercussions des changements climatiques sur la filière énergétique et l’économie s’intensifieront au cours de la période de projection. À l’heure actuelle, nos modèles ne tiennent pas compte du large éventail des répercussions des changements climatiques sur la filière énergétique et l’économie.

Les projections d’Avenir énergétique 2023 sont fondées sur plusieurs hypothèses importantes, que nous exposons dans le chapitre « Scénarios et hypothèses ». Le chapitre « Résultats » décrit nos projections pour la filière énergétique canadienne jusqu’en 2050 pour chacun des trois scénarios. Enfin, le chapitre « Explorer les données liées à l’avenir énergétique » renferme des liens qui donnent accès aux données ayant servi à la préparation du présent rapport et offre des outils et des visualisations de données interactives pour approfondir l’analyse présentée ici.

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